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TOUT CE QUE CELA DEMANDE, Le néocolonialisme du XXIe siècle en Côte d’Ivoire


Demonstration for

Manifestation pour la libération de Simone &Laurent Gbagbo e Charles Blé Goudé, Juillet 2011, Paris, France.

Une procédure judiciaire douteuse



Alors que le procès Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé c. le Procureur à la Cour pénale internationale (CPI), qui en est à sa neuvième année, est sur le point de reprendre, il convient de rappeler la guerre pour le changement de régime en Côte d’Ivoire de 2002 à 2011, légitimée dans une large mesure par la propagande occidentale d’intervention humanitaire, ainsi que la procédure judiciaire de plus en plus douteuse à la CPI[i].


Le 15 janvier 2019 la Majorité des juges de la CPI acquitte Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé pour non-lieu de toutes les charges retenues contre eux et ordonne leur libération immédiate, une décision qui est modifiée par la Chambre d’appel de la CPI le 1er février 2019 en une mise en liberté sous conditions dans le cadre d’un « régime fortement restrictif ». Pour de nombreux spécialistes du droit pénal international, cette décision constitue un dangereux précédent juridique, car elle est allée à l’encontre des droits de la défense pour détenir une personne acquittée.


Le procureur de la CPI, Mme Fatou Bensouda, a informe immédiatement la cour de son intention de faire appel de l’acquittement pour non-lieu.


Le 28 mai 2020, après 15 mois, ces lourdes restrictions sont pour la plupart levées.


L’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, médiateur clé dans la crise ivoirienne depuis 2004, s’est réjoui de cette initiative, rappelant comment le Forum Afrique (AF) des anciens chefs d’État et de gouvernement africains ainsi que d’autres dirigeants africains avaient écrit au tout nouveau procureur de la CPI, Fatou Bensouda, pour demander la libération de Gbagbo, car les preuves de l’implication de ce dernier dans des actes criminels étaient déjà inexistantes à la phase précédant l’instruction.


Thabo Mbeki espère que c’est un premier pas vers la réhabilitation de Gbagbo ainsi que de l’ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé, et leur retour dans leur pays, car ils peuvent jouer un rôle important pour la réconciliation et la paix dans la région.[ii]


Charles Blé Goudé est l’un des plus extraordinaires activistes non-violents contemporains du monde entier. Il faut beaucoup d’imagination et de courage pour embrasser la non-violence, surtout face à un adversaire extrêmement violent.[iii]


Simone Gbagbo, également longuement mentionnée par l’acquittement de 2019 par la Majorité des juges de la CPI qui n’a trouvé aucune preuve contre elle, est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI, bien qu’elle ait été acquittée des crimes contre l’humanité couvrant la même période en Côte d’Ivoire.


Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, connu comme le père de la démocratie ivoirienne pour sa lutte non-violente de plusieurs décennies contre la dictature à parti unique de l’époque, et son épouse, Simone Gbagbo, ont mené au siècle dernier, par l’intermédiaire du parti politique alors clandestin, le Front populaire ivoirien fondé en 1982, une lutte efficace pour instaurer une démocratie multipartite en 1990.


Lorsque Laurent Gbagbo, socialiste, historien et père de la démocratie ivoirienne, prête serment en 2000, lui et sa femme Simone ont des antécédents de plus de 40 ans de lutte non-violente. Gbagbo nomme le « gouvernement des professeurs », appelé ainsi en raison du nombre élevé d’universitaires occupant des postes gouvernementaux.


Gbagbo s’est engagé ouvertement dans un conflit – un conflit dans lequel les victimes civiles se sont accumulées. Il combattait des forces rebelles bien structurées, les Forces Nouvelles, qui ont été à l’origine de tentatives de déstabilisation de la Côte d’Ivoire dès le coup d’État de 1999 organisé contre le président Henri Konan Bédié, et ont perpétré une série de coups d’État manqués (septembre 2000, janvier 2001) jusqu’à la tentative de coup d’État du 19 septembre 2002 qui a fini par diviser le pays en deux.


Le gouvernement de Gbagbo, élu en 2000, n’a duré que deux ans. Par la suite, il a été contraint de composer avec une occupation rebelle de soixante pour cent du pays pendant les huit années suivantes.


Malgré ces contraintes géopolitiques extrêmes, son gouvernement a pris des mesures en faveur d’un processus de démocratisation dans les secteurs de la santé et de l’éducation, la liberté de la presse, la culture, les droits syndicaux ainsi que l’amélioration des salaires des fonctionnaires ; une décentralisation du pouvoir figurait également parmi les priorités du gouvernement de M. Gbagbo.


Une construction propagandiste


Dans King Leopold’s Ghost (Les Fantômes du roi Léopold), ouvrage dans lequel Adam Hochschild raconte le règne du roi belge Léopold II au Congo colonial, il y a un chapitre intitulé « Journalists that failed to deliver accounts » (Les journalistes qui n’ont pas rendu des comptes) traitant de la nécessaire manipulation de la presse qui a accompagné l’occupation coloniale par Léopold. Un exemple frappant est celui de Mary French Sheldon, rédactrice en chef et chroniqueuse de voyages, engagée aux fins de dissimuler les horreurs humanitaires qui se déroulaient, qui a écrit en 1905 dans le journal Times : « J’ai été témoin de plus d’atrocités commises dans les rues de Londres qu’au Congo »[iv]. Aujourd’hui, il est notoire que le règne du roi des Belges a causé la mort de dix millions de Congolais innocents.


Les Mary French Sheldon des temps modernes sont légion dans le cas récent de l’intervention néocoloniale en Côte d’Ivoire : des journalistes tels que Christophe Ayad, Stephan Smith, Vincent Rigoulet, Pierre Turqoui, Maria Malagardis, Judith Rueff, Geneviève Goetzinger, parmi tant d’autres, ont contribué par leurs articles orientalistes à légitimer une rébellion violente et brutale, des rebelles ex nihilo dont le seul but est de réaliser à terme un changement de régime. Des universitaires et des ONG rapportent sans aucun esprit critique les mêmes faits erronés[v].


Comme le révèle en détail le diplomate nigérian Ademola Araoye, présent en Côte d’Ivoire lors des événements, dans Côte d’Ivoire, The conundrum of a still wretched of the earth, un titre qui fait écho à l’ouvrage Les Damnés de la Terre dans lequel Frantz Fanon décrit la lutte de libération nationale algérienne : « La diplomatie française a permis aux Forces Nouvelles d’élargir leurs revendications, tandis que les médias français ont contribué à renforcer la perception de la légitimité de la cause de la rébellion »[vi].


Le journaliste Stephan Smith du journal Le Monde a été condamné par la Cour d’appel de Paris en 2006 pour diffamation à l’encontre de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone qu’il accusait, dans un article publié en 2003, d’avoir des « escadrons de la mort », accusation qui a été établie comme non fondée. Cette condamnation par le Tribunal de Paris n’a pourtant pas empêché la journaliste Anna Sylvestre-Treiner, en 2016, soit treize ans plus tard, d’utiliser la même tactique de diffamation dans le journal Libération en stigmatisant Simone Gbagbo comme une « Lady Macbeth » ivoirienne, une « Dame de fer ». Paranoïaque et impulsive, Simone Gbagbo (...) est accusée d’être à la tête des « escadrons de la mort »[vii].


Le professeur de droit constitutionnel Albert Bourgi se moque du manque de professionnalisme des médias français dans la crise ivoirienne, rappelant la danse du rédacteur en chef de Radio France Internationale (RFI) à l’annonce de la capture de Gbagbo par les troupes françaises après un bombardement de dix jours du palais présidentiel en 2011. Pour Bourgi la partialité des reportages est pire que le réseau françafrique​ ; il considère que de nombreux journalistes français ont joué dans la crise ivoirienne un rôle de « tueurs de la moralité politique »[viii].


Deux semaines après la tentative de coup d’État du 19 septembre 2002, le journaliste franco-camerounais Théophile Kouamouo quitte le journal Le Monde à la suite de la manipulation de ses articles depuis le siège parisien au point de refléter le contraire de ses enquêtes sur le terrain. Après avoir démissionné, il crée son propre journal pour pouvoir rapporter ce qu’il a vu et aussi pour ne pas rester impuissant face aux actes coloniaux qui se déroulent sous ses yeux, actes qu’il pensait ne jamais avoir à vivre, étant issu de la génération africaine postindépendance[ix].


Une campagne de désinformation acharnée persiste à ce jour dans les médias grand public. Une récente édition anglaise de France 24, The ICC says ex-Ivory Coast president Gbagbo can leave Belgium ‘under conditions’ (La CPI déclare que le président Gbagbo peut quitter la Belgique « sous conditions »), diffusée à 22 heures le 28 mai 2020, réussit à commettre cinq erreurs factuelles dans un brief de sept phrases. Gbagbo est toujours présenté comme un « homme fort », et donc pour quelqu’un qui ne connaît pas l’histoire, il y a là une stigmatisation préjudiciable manifeste.


Il convient ici de citer un extrait des 96 pages d’exposé écrit des motifs du juge Tarfusser pour l’acquittement du 16 juillet 2019 (sur la décision orale d’acquittement du 15 janvier 2019), un véritable J’accuse de droit pénal international :


« 12. Jour après jour, document après document, témoin après témoin, la « thèse du Procureur » s’est révélée être un théorème fragile et non plausible, reposant sur des bases instables et douteuses, et inspiré par le récit manichéen et simpliste d’une Côte d’Ivoire dépeinte comme une société « polarisée » et divisée par une ligne précise avec, d’un côté, les « pro-Gbagbo » et, de l’autre, les « pro-Ouattara », les premiers du sud et chrétiens, les seconds du nord et musulmans ; un récit caricatural et « déséquilibré », « construit autour d’une conception unidimensionnelle du rôle de la nationalité, de l’ethnicité et de la religion (au sens le plus large) en Côte d’Ivoire ».


Le psychiatre, militant et philosophe politique Frantz Fanon a révélé dans ses analyses du colonialisme la nécessaire simplification manichéenne du point de vue de l’Autre comme étant l’une de ses caractéristiques essentielles.


Plan d’action impérialiste


Dans son livre révolutionnaire publié en 2019, The Management of Savagery: How America’s National Security State Fueled the Rise of Al Qaeda, ISIS, and Donald Trump (La gestion de la sauvagerie : comment l’État de sécurité nationale des États-Unis a alimenté l’ascension d’Al Qaeda, ISIS et Donald Trump), le journaliste d’investigation américain Max Blumenthal couvre des décennies de guerres soutenues par les États-Unis, de l’Afghanistan à l’Irak, la Libye et la Syrie, et révèle un plan d’action récurrent dans ces opérations de changement de régime menées par les États-Unis.


Un plan d’opération de changement de régime rédigé par un penseur jihadiste irakien ressemble étrangement au plan impérialiste élaboré par l’État de sécurité nationale : une approche à deux niveaux qui consiste à faire la guerre à la périphérie tout en menant des opérations de brimades contre les institutions centrales de l’État visé.


Susan Rice, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, est l’une des personnes clés qui, sous l’administration Obama, a fait pression pour une solution militaire à la crise libyenne et à la crise ivoirienne en 2011. Anne Marie Slaughter, directrice de la Planification des politiques de la Secrétaire d’État Hillary Clinton, est l’auteure intellectuelle de la doctrine de la responsabilité de protéger (R2P). Parce que les sanctions prévues par Rice n’étaient pas suffisantes, elle a appelé Clinton à « sauver des vies ». Leur travail a fortement contribué à l’obtention du consentement pour une intervention militaire en Libye.


Blumenthal rappelle que Susan Rice fut à l’origine d’une fausse histoire sur Kadhafi : « Rice a fait prendre une nouvelle dimension à l’hystérie humanitaire sans la moindre preuve que Kadhafi fournissait du Viagra à ses troupes pour les inciter à commettre des viols en masse. Cette allégation risible, publiée en premier par le groupe qatari Al Jazeera, a rapidement été reprise par la BBC et Associated Press »[x].


Par la suite, une enquête sur la Libye menée par la commission des affaires étrangères bipartite de la Chambre des Communes britannique a révélé que la rhétorique hystérique émanant de Washington n’était pas digne de foi. En outre, ses membres n’ont trouvé aucune preuve que Mouammar Kadhafi aurait ordonné les massacres de civils.


Blumenthal est clair sur l’héritage laissé : « À l’intérieur de la bulle d’information de la Beltway, les guerriers politiques partisans se sont contentés d’ignorer le fait que les États-Unis et leurs alliés avaient détruit un État fonctionnel, plongé son économie dans la ruine, l’avaient livré aux seigneurs de la guerre et aux fanatiques, et avaient condamné au chaos toute une région de l’Afrique du Nord et l’Afrique centrale »[xi].


Dans le cas de la Côte d’Ivoire, le même plan d’action impérialiste s’applique : un groupe rebelle marginalisé soutenu par l’étranger, les Forces Nouvelles, a été propulsé dans le courant dominant par l’armée française qui s’est positionnée de manière à diviser le pays en deux à la suite du coup d’État manqué du 19 septembre 2002. « Elle (la France) a créé une impasse militaire qui a non seulement fossilisé la partition du pays mais a également renforcé la position de négociation des rebelles », écrit Ademola Araoye[xii].


Alassane Ouattara est déclaré vainqueur des élections nationales du 2 décembre 2010 par Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante (CEI). Selon la constitution ivoirienne, cette commission est autorisée à proclamer uniquement les résultats provisoires.


La victoire de M. Ouattara est annoncée dans une chambre de l’Hôtel du Golf – le siège de la campagne électorale de M. Ouattara – en l’absence, et donc sans l’approbation du Conseil constitutionnel, qui est responsable, selon la constitution ivoirienne, de proclamer les résultats définitifs des élections.


Le président de la CEI, M. Bakayoko, est seul, sans la présence de ses collègues de la commission quand il fait l’annonce de la prétendue victoire de Ouattara à l’Hôtel du Golf. Pendant ce temps, les autres représentants de la commission l’attendent au siège de la CEI où ils doivent parvenir à un consensus sur les résultats provisoires.


Ainsi, les résultats provisoires, non approuvés par tous les membres de la CEI et sans la présence des représentants des candidats respectifs, sont déclarés comme résultats définitifs du scrutin.


L’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU Susan Rice a demandé au représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire Young-jin Choi s’il avait besoin de quitter la vidéoconférence du 2 décembre 2010 pour aller faire une « annonce pro Ouattara ».


Le 3 décembre, le Conseil constitutionnel ivoirien, qui a examiné les plaintes relatives aux droits de l’homme déposées par la majorité présidentielle (coalition qui soutient Gbagbo), déclare M. Gbagbo vainqueur du second tour du scrutin, avec 51 % des voix contre 49 % à Alassane Ouattara. Choi rejette la décision prise par le Conseil constitutionnel ivoirien. Le samedi 4 décembre, Gbagbo prête serment en tant que président devant la nation toute entière.


Pendant ce temps, au siège de l’ONU, les choses sont plus compliquées : dans une négociation à huis clos depuis le 2 décembre 2010 sur la crise ivoirienne, la Russie et la Chine font valoir que le Conseil de sécurité ne devrait pas créer le précédent d’être le certificateur de résultats d’élections.


Susan Rice déclare Ouattara vainqueur des élections et a, dès le 2 décembre, exhorté Choi à faire une déclaration pro-Ouattara ; le 7 décembre, Rice appelle à ne pas reconnaître les diplomates de Gbagbo aux Nations unies.


Le Conseil de sécurité des Nations unies, présidé par les États-Unis, n’a jamais tenu de réunion. Ce même 3 décembre 2010, à 17 h 15, la mission américaine à l’ONU envoie par courriel une copie d’une déclaration du président américain Obama félicitant Ouattara comme vainqueur et appelant Gbagbo à respecter le résultat. Mathew Lee de Inner City Press demande : « Barak Obama est-il donc devenu le Conseil de sécurité ? Qu’est-ce qui explique que le Conseil ne se soit pas réuni, et n’ait même pas publié un communiqué de presse sur un événement aussi important ? »[xiii].


Les régions du Centre, du Nord et de l’Ouest (connues sous le nom de CNO) sont restées sous le contrôle des rebelles jusqu’au 17 mars 2011, date à laquelle Alassane Ouattara a désigné ces derniers comme force militaire nationale. Ils sont alors renommés Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).


Alain Dogou, ministre ivoirien de la défense lors des évènements, a mis en doute la légalité de cette action : « C’est exactement comme si en Colombie, un pseudo acte administratif transformait les rebelles des FARC, ceux-là mêmes qui avaient détenu Ingrid Betancourt pendant cinq ans dans la jungle, en forces régulières, et l’armée nationale colombienne (FAC) en un mouvement rebelle », a-t-il déclaré[xiv].


Le régime d’Alassane Ouattara, qui glisse de plus en plus vers les pires formes d’autoritarisme, est aussi un legs du coup d’État d’avril 2011 perpétré par les Nations unies, les États-Unis et la France. « Le prix payé pour la réalisation des objectifs stratégiques de la France en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest a été incalculable en termes de pertes de vies humaines et de destructions massives d’infrastructures matérielles. Des dommages irréparables ont été causés à la notion de nation ivoirienne qui à du mal à se développer », écrit Araoye.


Permettre l’acceptation sans critique de ces interventions conduit à la banalisation de la guerre et à un programme dystopique pour les droits de l’homme.




Traduction de l'anglais de Maymouna Ka



Notes



[1] Site web contenant une série d’articles sur les différentes phases du procès de la CPI, ainsi que des témoignages vidéo et un film de 90 minutes de témoignages sur les élections de 2010 : https://www.free-simone-and-laurent-gbagbo.com



[3] Vous pouvez lire un article sur les activités non-violentes de Charles Blé Goudé ici : https://discoversociety.org/2015/06/03/things-still-fall-apart-the-politics-of-memory-in-cote-divoire/



[4] Alan Hochschild, Les Fantômes du roi Léopold : La terreur coloniale dans l’État du Congo 1884-1908 Texto, 2012.



[6] Ademola Araoye, Côte d’Ivoire, The conundrum of a still wretched of the earth, Africa world press, London, 2012.


[7] Anne Sylvestre-Treiner, Simone Gbagbo, la Lady Macbeth ivoirienne devant ses juges, Libération, 30 mai 2016, restera dans les annales comme un exemple de déshumanisation de l’Autre et de propagande impérialiste.

[8] Vous pouvez lire une interview du Professeur Albert Bourgi ici



[9] Vous pouvez consulter le témoignage de Kouamouo ici :


[10] Max Blumenthal, The Management of Savagery: How America’s National Security State Fueled the Rise of Al Qaeda, ISIS, and Donald Trump (La gestion de la sauvagerie : comment l’État de sécurité nationale des États-Unis a alimenté l’ascension d’Al Qaeda, ISIS et Donald Trump) Verso, 2019. p 147


[11] op. cit. p 155


[12] Ademola Araoye, Côte d’Ivoire, The conundrum of a still wretched of the earth, Africa world press, London, 2012.



[13] Mathew Lee, Inner city press http://www.innercitypress.com/sc6cote120610.html L’ONU également a menti de manière flagrante lors de la crise post électorale : le 27 février 2011, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon accuse le Belarus d’avoir violé l’embargo international qui empêchait les ventes d’armes à la Côte d’Ivoire depuis 2004, déclarant que le Belarus fournissait le gouvernement de Laurent Gbagbo. Dès le lendemain, l’ONU rectifie sa déclaration et le chef des forces de maintien de la paix, Alain Le Roy, présente ses excuses au Belarus, car l’accusation est dénuée de fondement. En mars 2011, l’ONUCI a dû nier une autre accusation grave qu’elle avait publié sur son site web – elle a allégué que des fosses communes avaient été découvertes et les a attribuées à Gbagbo, en déclarant qu’il était interdit à l’ONU de se rendre dans ces zones. Cependant, un député norvégien, Lars Riise, s’est rendu en Côte d’Ivoire et, ayant constaté qu’il pouvait facilement visiter les zones et n’ayant trouvé aucune trace de charniers, il a organisé une conférence de presse dénonçant les « faux massacres » et la « manipulation des médias par l’ONUCI comme quelque chose d’irresponsable ».


[14] Alain Dogou, Ma vérité sur le complot contre Laurent Gbagbo, L’Harmattan, Paris, 2012. p 29. Une interview d’Alain Dogou sur la crise postélectorale peut être consultée ici : https://www.youtube.com/watch?v=ZFRupl6Tgi8


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